La persévérance et le tact, disait Benjamin Disraeli, ancien premier ministre britannique, sont deux grandes qualités pour ceux qui veulent aller plus haut, particulièrement pour ceux qui veulent se démarquer de la foule. Quoi de plus utile en temps difficiles qu’une bonne dose de persévérance.

Mais la persévérance, pour qu’elle marche, a besoin de s’agripper à quelque chose de sûr. Lorsque vous pouvez voir où vous allez, il est plus facile de tenir bon, même quand, sur le parcours, vous rencontrez des complications. .

Loin de moi, l’intention de donner des leçons sur la persévérance en ce début d’année, je désire plutôt partager une expérience vécue, dans l’imaginaire et dans le réel.

 

I have a dream

Il y a quelques années en arrière, je fis un rêve. Je me retrouvais comme étudiant à l’université et j’assistais à un cours très difficile. C’est le genre de cours où vous vous demandez si vous y réussirez un jour, et si vous finirez même par obtenir votre diplôme.

Hormis le fait que le cours était très difficile, tous les sièges des premiers rangs étaient soit occupés, soit réservés pour d’autres personnes. En outre, le professeur parlait à voix basse, comme s’il chuchotait ; de sorte que seuls ceux qui étaient assis à l’avant pouvaient l’entendre. Il était difficile de trouver un siège à l’avant. En dehors de cela, je réalisai aussi que je n’avais pas assisté à toutes les leçons du cours, et donc une bonne partie de la matière m’échappait. Une conjugaison des difficultés qui diminuait la probabilité de réussir.

Pourtant, tout en faisant ce rêve, j’étais conscient que, malgré tous ces défis, la vérité était que j’avais déjà terminé mes études et obtenu mon diplôme. C’est comme si je revivais le passé dans mon rêve ; je revoyais le processus par lequel j’étais passé pour obtenir mon diplôme ! Tout en suivant ce cours, avec les difficultés et défis inhérents, je savais néanmoins que j’avais déjà terminé mes études.

Cela étant, je me posais la question, dans le rêve, de savoir comment j’avais réussi à surmonter toutes ces difficultés et obtenir mon diplôme. Au moins, une chose était sûre, c’est que j’avais déjà terminé. Je vivais une scène préenregistrée.

Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est que, même étant conscient en ce moment-là d’avoir déjà terminé, je n’arrivais toujours pas à m’empêcher de sentir la peur de l’échec et des défis auxquels j’étais confronté pendant le cours !

 

Quand je me suis réveillé, et en réfléchissant au rêve, je m’étais dit que c’était exactement ce qui se passait dans notre vie quotidienne.

Vous remarquerez que dans mon rêve, même si je savais que j’avais déjà mon diplôme, je ne pouvais m’empêcher de paniquer et d’avoir peur, en me demandant si j’y arriverais.

Oui, il est tout à fait normal de se poser des questions lorsque les choses tournent mal, mais il faut garder à l’esprit l’objectif final. Qu’aviez-vous vu dans votre esprit avant de vous lancer dans ce projet, dans cette entreprise ? Tenez-vous en à cela malgré les hauts et les bas. Il ne suffit pas de le savoir dans sa tête, c.à.d. dans son intellect, mais il faudrait surtout le croire dans son esprit.

Garder en vue l’objectif final est, à ce que je sache, l’un des attributs d’un leader. C.à.d. voir la fin et revenir au commencement pour conduire votre équipe dans le processus, lui peindre le tableau de ce que vous avez vu dans le futur.

 

Du rêve à la réalité

Peut-être que tout ceci est facile en théorie, me diriez-vous. Mais voici comment j’ai vécu cette même situation en pratique.

J’étais encore étudiant en première année de graduat à l’université. Un de nos professeurs avait décidé que tout étudiant qui obtiendrait 8/10 à sa première interrogation de l’année serait dispensé (c.-à-d. exempté) de toute autre interrogation subséquente et même des travaux pratiques. L’étudiant n’aura plus qu’à passer l’examen de fin d’année pour ce cours.

Il se trouva que j’obtins les 8/10 requis. Et donc, je reçus l’exemption, autrement appelée dispense. Mais lorsque vint l’Assistant avec les travaux pratiques, ce fut comme du terrorisme académique. Il était très dur avec nous, nous menaçant et nous disant que si nous n’assistions pas à ses séances de travaux pratiques, nous allions échouer. Echouer non seulement sa branche, mais aussi notre carrière universitaire dans son ensemble.

C’était très embêtant d’entendre tout cela. Parfois, je ne savais pas quoi faire. Bien sûr que je devais participer aux séances pratiques, mais je n’avais aucune obligation de déposer des TP ou autres. Mais l’Assistant insistait.

Avec toute cette pression, il m’arrivait parfois de remettre en question la promesse du Professeur. Qu’allait-il se passer ? Et si l’Assistant transmettait la liste des notes avec une mauvaise mention nous concernant ?

Mais au fond de moi, je me disais que le Professeur avait le dernier mot. Il fallait le croire sur parole. Et c’est ce qui arriva. Malgré les gesticulations de l’Assistant, je n’eus besoin que de passer l’examen en fin d’année. La note obtenue à l’interrogation et celle de l’examen constituait une bonne cote pour l’ensemble du cours.

 

Toutefois, il se fit que malgré ma réussite dans ce cours, je devais quand même reprendre l’année, car ma moyenne générale n’était pas satisfaisante dans tous les cours.

A la reprise des cours l’année suivante, le Professeur revint à la charge. Il annonça que tous les étudiants qui reprenaient l’année (bisseurs, comme on les appelait), mais avaient réussi dans son cours l’année précédente étaient complètement dispensés pour la nouvelle année. Nous voilà donc dégagés de ce cours pour toute l’année académique, sans avoir besoin d’assister ni aux cours ni aux travaux pratiques, ni de passer les examens pour cette matière.

Mais c’était sans compter avec l’Assistant. Le voilà répéter les mêmes menaces. Mais malgré cela, à la fin de l’année, le Professeur nous remit les mêmes notes que l’année précédente.

 

Ces deux expériences, théorique et pratique, m’ont appris à m’armer de persévérance. Lorsque l’issue nous est connue, il nous est plus facile de continuer la marche et de braver les difficultés, défis, menaces et autres, à condition toutefois d’avoir une bonne vision.

Qu’avez-vous vu ? Qu’avez-vous entendu ?

 

Kalda Group vous présente ses meilleurs vœux.

Bonne Année 2021 !