L’année 2020 touche bientôt à sa fin. Elle aura été une année de beaucoup d’évènements, avec en exergue une pandémie qui aura pris le monde de court. A part peut-être quelques esprits avertis, très peu de gens pouvaient prédire les choses telles qu’elles se sont produites. Confinements, Etats d’urgence par-ci, couvre-feux par là, économies entières bloquées, aéroports fermés, première vague, puis deuxième vague…

Lorsque l’humanité célébrait le Jour de l’An et la fin de 2019, comme d’habitude, c’était des moments d’euphorie, des meilleurs voeux et que du bonheur. Mais il y avait peu ou pas de probabilité de se douter d’un pareil tournant. Ceci ne veut pas dire que les gens s’attendaient à ce que tout dans la vie serait rose. La vie, on le sait, est faite de hauts et de bas, de bons jours et de mauvais jours, on inspire et on expire ; c’est cela le cycle de la vie, et tout le monde le sait. 

Mais seulement, qui pouvait penser que ça serait à ce point ? Et c’est effectivement là que se pose le problème. Lorsqu’il s’agit de faire les projections du futur, la tendance naturelle est de n’envisager souvent que les meilleurs scénarii. Et ce n’est que normal. Qui en effet planifierait de se marier pour vivre des difficultés, de lancer un projet pour échouer, de monter une entreprise pour faire faillite, de concourir à une élection pour perdre, d’aller en compétition pour ne pas gagner de trophée … ?

Leçons de mariage

L’exemple du mariage est éloquent à ce sujet. Depuis leurs fiançailles jusqu’au jour de la bénédiction nuptiale, les jeunes tourtereaux sont dans un parfait état de grâce. Ces amoureux regardent la vie avec beaucoup d’optimisme et ils ont raison de le faire. Pourtant, lorsqu’ils vont faire le serment l’un envers l’autre, ils vont bien devoir dire à un moment : « … dans les bons comme dans les mauvais jours… ». Cette déclaration semble comme un cheveu dans la soupe. Qui a eu cette idée de venir gâcher la fête avec des allusions négativistes ?

Mais ceci veut-il dire qu’on leur souhaite le malheur ? Nenni. C’est juste qu’on voudrait les prémunir afin qu’ils soient (pré)-parés à toute éventualité, pour ne pas être pris au dépourvu si, ou mieux, quand une adversité viendrait à se produire. Cette expression est donc un appel à la préparation, afin de prendre des dispositions pour ne pas se laisser surprendre par les évènements. Et cette préparation doit être sérieuse, car les mauvais jours ne sont pas un jeu d’enfants.

Entraînement avant compétition

Les sportifs connsaissent certainement mieux cette réalité. Il est vrai que les matchs officiels, surtout lors des étapes avancées des quarts, demis ou finales, sont souvent pleins d’intensité, de pression et d’engagement tant physique qu’émotionnel. Mais cela n’est rien comparé à la rigueur qu’ils subissent aux séances d’entraînement de ces matches. Vous verrez par exemple certaines images de préparation où les joueurs se voient attachés autour des hanches des cordes reliées à des poids qu’ils doivent tirer. Personne néanmoins ne s’attend à voir pareille scène lors du match proprement dit. 

Seulement, le coach, le staff technique et leurs poulains sont conscients du fait que s’ils veulent mettre toutes les chances de leur côté, ils doivent se préparer et se soumettre à des conditions parfois au-delà de la limite du supportable. Mais qu’ont-ils en vue ? La victoire. Ils veulent gagner ce match, et ils sont prêts à donner leur tout, voire au-delà. Ils espèrent la victoire, mais ils savent que le prix à payer peut être élevé. Mais parfois aussi non. Il peut se faire que l’adversaire en face soit prenable. Mais ceci ne doit en rien bâcler leur entraînement, car on ne sait jamais ; l’équipe en face peut avoir mangé du lion ce jour-là ; et c’est là que de grandes équipes se font parfois surprendre.

L’expérience qui rend sage

Comment sera 2021, ou 2022 ou les années à venir ? Personne n’en a vraiment la réponse. Tout le monde ne peut qu’en espérer le meilleur. Mais l’expérience de 2020 aura été comme un réveil brutal pour tous ceux qui avaient oublié le principe. 

En tant qu’entrepreneur, vous êtes appelé à faire des prévisions ; que ce soit les prévisions annuelles ou alors pluri-annuelles, par exemple dans le cas où vous élaborez un plan d’affaires. Lorsque vous arriverez à l’étape d’évaluer le SWOT ou FFOM (forces, faiblesses, opportunités et menaces) pour votre projet ou entreprise, ne faites pas la politique de l’autruche, pour éluder la réalité. Tout en souhaitant une issue heureuse de votre projet, relevez aussi les possibilités de revers et comment vous comptez vous y prendre, le cas échéant.

Cette réflexion me rappelle un récit biblique assez intéressant à ce sujet. L’armée du Roi Josaphat devait aller dans une guerre où Dieu leur promettait déjà la victoire sans qu’ils n’aient à combattre. Cependant, Dieu leur demanda aussi d’amener leurs troupes et de les positionner là sur  le champs de bataille. Quel contraste ? Ils espéraient la victoire, mais devaient aussi se préparer à toute éventualité (2 Chroniques chapitre 20, verset 17, première partie).

Kalda Group saisit cette opportunité pour vous souhaiter une bonne saison festive et vous présenter ses meilleurs voeux pour 2021.

Prenez aussi bien soin de vous, dans le respect des mesures barrières.